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LA PRODUCTION DE MANIOC AU COEUR DE L’ECONOMIE DU VILLAGE CEMEC

LA PRODUCTION DE MANIOC AU COEUR DE L’ECONOMIE DU VILLAGE CEMEC

A CEMEC, petit village situé près du barrage d’Imboulou, la fabrication est l’activité principale des femmes. Elle est source de revenus pour les ménages.

Loin d’être une simple activité génératrice de revenus quotidiens, la production du manioc exige patience et endurance. Il faut se lever tôt, aller dans les plantations pour récolter ou acheter les tubercules.

« J’achète le manioc dans les champs par bourrette. Une bourrette coûte 6.000 XFA. Celui qui arrache les tubercules, je lui paye 2.000 XFA. Et le transport par moto me coûte 2.000 XFA », explique Odile, une productrice locale de manioc.

Le manioc n’est pas seulement un aliment, il est également source d’autonomie financière et une solution contre le chômage des jeunes.

« Le manioc, c’est ma vie. Sa fabrication, c’est mon travail, c’est ce qui me fait sourire. Grâce à cette activité, je peux subvenir aux besoins de ma famille, dont certains membres vivent à Brazzaville. Je paye la scolarité de mes enfants et je loue ma maison à Brazzaville. Sans cette activité, je ne suis rien », témoigne avec force Séraphine, une autre productrice.

La transformation du manioc commence par l’épluchage des tubercules qui seront ensuite trempés dans l’eau pour rouir. Une fois lavés et débarrassés des fibres, les tubercules sont pétris. La pâte obtenue est chauffée, malaxée sur le plancher pour former les morceaux prêts à cuire dans de grosses marmites. Certains producteurs utilisent des machines, d’autres préfèrent le travail traditionnel. C’est pour conserver le bon goût, dit-on à CEMEC.

« Après tout ce travail et toutes ces dépenses, je peux obtenir entre 19 et 23 pains de manioc par bourrette. Je les vends à Brazzaville, à 1.800 XFA l’unité. Ce qui me rapporte 34.200 XFA », confie Divine Elenga, une productrice rencontrée sur place.

Au-delà de l’effort physique et financier qu’elle exige, cette activité permet aux femmes de CEMEC de valoriser leur savoir-faire ancestral tout en participant activement à l’économie locale.

Latty BALYMBA, Journaliste stagiaire

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