LA FERME FAPI IMPACTE LE MARCHE NATIONAL DES OEUFS
La Ferme agropastorale d’Invongui (FAPI), dans le district d’Oyo, est une étendue infinie de terres où se développent les activités de maraichage, de pisciculture, d’apiculture, d’élevage bœufs, de montons et porcs, de poules pondeuses, de poulets de chair, et une unité de transformation des produits de l’agriculture et de l’élevage. Cette activité de grande envergure, créée par Maixent Raoul Ominga, impacte la vie des employés et des habitants qui résident dans le voisinage de l’exploitation. Elle fournit, par ailleurs, les grands centres de consommation en œufs, en viande et en poissons frais.
CFD LIVE MEDIA fait un premier zoom sur la ferme avicole d’Ivongui, située à quelques encablures du village Otoho.
Avec 100.020 poules pondeuses, la ferme produit jusqu’à 45.700 œufs tables par jour. Cette production alimente notamment le marché de Brazzaville vers où deux à trois camions vont faire la livraison chaque semaine, selon un carnet de commandes bien garni. Il y a aussi les marchés de Pointe-Noire, Ouesso ou d’Oyo, à quelques kilomètres de là. Chaque camion transporte 250 à 350 caisses contenant chacune 12 palettes d’œufs.
L’activité créée par la FAPI génère 231 emplois actifs pour les jeunes des localités environnantes dont nombreux viennent de différents départements du Congo. « Je suis venu de Pointe-Noire, je gagne bien ma vie ici. Je pense que les jeunes devraient cesser de rêver tous les jours de la Fonction publique. Je suis loin de ma famille, mais je suis heureux et bien intégré ici », témoigne Fodet Kouzounguila, appelant les jeunes à s’intéresser à l’entrepreneuriat.
Pour assurer la régénération des pondeuses et garder la chaine de production d’œufs, la ferme entretient 37.131 poussins de 11 semaines. Ils sont aux petits soins grâce un personnel qualifié et disponible. « Ici, le taux de mortalité est quasiment zéro. Tous les jours nous veillons à ce que toutes les conditions soient en place », affirme un jeune éleveur, heureux d’avoir trouvé de l’emploi.
L’aliment de volaille reste le goulot d’étranglement dans les fermes avicoles au Congo, et nombreuses ont dû fermer. Pour éviter cela, la FAPI a mis en place une unité de production de l’aliment. Le maïs, acheté un peu partout, est broyé avec le calcaire de Nkayi et l’huile venant des palmeraies de la Cuvette et de la Sangha.
Au Congo, la production en œufs frais est très faible par rapport à la demande. Selon nos investigations, le Congo produit seulement 13,8 millions d’œufs par an. Cette production est l’œuvre des entrepreneurs locaux dont Maixent Raoul Ominga qui essaient de combler les importations estimées à plus de 28 millions d’œufs. Ces importants peuvent représenter plus de 44 milliards XFA.
