DES SOUCIS DE PAIMENT AVEC LA SOCIETE ALBAYRAK
La société Albayrak, chargée d’assainissement à Brazzaville et à Pointe-Noire rencontre des difficultés dans l’exécution de son contrat dont la prestation est fixée à 3,2 milliards XFA le mois. Sur certaines artères de la capitale congolaise, les montagnes d’ordures commencent à pousser.
Selon des sources crédibles, un préavis de grève de la société Albayrak a été déposé à la mairie de Brazzaville, et devrait prendre effet le lundi 6 octobre. Le gouvernement fait les pieds et les mains pour que ce mouvement d’humeur ne se déclenche pas. La société est alors au service minimum pour sauver les meubles.
Sur certaines artères de Brazzaville, les poubelles poussent généreusement. Sur l’avenue de l’OROSTM à l’intérieur de Diata, sur la Montagne Sainte à Makelekele, sur la descente de l’OROSTOM en partant de l’ancienne Télé Congo, ou sur Reine Ngalifourou à Ouenzé, les tas d’immondices ‘’germent’’ sous la barbe de la population.
Selon nos investigations, la gestion de ce contrat n’est pas concertée entre la mairie de Brazzaville et le ministère en charge de l’assainissement. Avant ce contrat, la mairie de Brazzaville bénéficiait d’une allocation de 800 millions XFA, et celle de Pointe-Noire recevait 400 millions pour nettoyer la ville. Mais, les résultats ont été chaotiques.
Avec Albayrak qui bénéficie d’énormes sous pour assainir les deux principales villes du pays, l’opération risquerait de ne pas aller loin. En ces temps de vaches maigres, il est incertain de voir le gouvernement honorer un si gros contrat tous les mois, et pendant cinq ans. Les autorités sont obligées d’imaginer des solutions avec des opérateurs locaux qui font déjà si bien ce travail de pré collecte.
En 5 ans, les prestations de la société Albayrak vont coûter près de 200 milliards XFA à l’Etat.