ECLAIRAGE SUR LE RAPPEL D’UN AMBASSADEUR EXTRAORDINAIRE ET PLENIPOTENTIAIRE
La diplomatie étant un domaine qui relève de la souveraineté et de l’autorité suprême d’un État, le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso en est le patron et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, le metteur en scène en matière de politique extérieure. Autrement dit, ce dernier est considéré comme le chef de la diplomatie congolaise. En clair, le Chef de la diplomatie congolaise n’est que l’exécutant de la vision du Président de la République pour cette matière.
Le rappel d’un chef de mission (CMD) ou ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, par exemple, relève exclusivement de la discrétion du Président de la République. En d’autres termes, il a le pouvoir exclusif de nommer un ambassadeur et/ou de le relever.
Il pose cet acte à travers les « Lettres de rappel » qui ne sont ni rendues publiques ni transmises à l’ambassadeur rappelé. Car, elles, ces Lettres sont destinées au Président de la République du pays accréditaire. A ces Lettres sont associées les Lettres d’accréditation du nouvel ambassadeur qui les transmettra lors de la cérémonie de présentation des Lettres de créance.
Pendant ce temps, le président de la République qui a décidé du rappel de son ambassadeur pour soit l’utiliser autrement ou le réaffecter (nommer) dans un autre pays.
Pour ce qui est du rappel, le ministre des Affaires étrangères (MAE) n’initie que la « note de notification ». Voilà pourquoi, celle-ci, la note de notification, comporte la fameuse formule :
« Sur instruction du président de la République, je vous notifie la cessation de vos fonctions en qualité de…. auprès de…, et votre rappel définitif ». Cette formule, signalons-le, relève de la codification diplomatique. Elle est « consacrée » et donc normale. Le rappel définitif n’exprime aucune agressivité comme on a pu le lire ici et là.
En conclusion, le Ministère des affaires étrangères a un fonctionnement assez spécial tant dans les titres, grades ou fonctions des agents qui y évoluent que dans le mode de nomination et des affectations. Toutes choses qui échappent à certains individus et les poussent à diverses interrogations assorties de fâcheuses incompréhensions.
Par Brinel LIWATA, Journaliste et Diplômé en Relations internationales